##Le vertige d un amou#steemCreated with Sketch.

in #armel24 days ago

Il fut un temps où ton regard, comme l’aurore,
Éveillait dans mon cœur les saisons les plus douces.
Ta voix coulait en moi, limpide et sans efforts,
Comme un fleuve éternel, sans crainte et sans secousse.

Les jours passaient, brodés d’or et de lumière,
Nos silences parlaient le langage des âmes,
Et chaque instant volé, chaque nuit passagère,
Devenait un poème, un feu sacré, une flamme.

Mais l’amour, capricieux, se joue des certitudes,
Il s’épuise parfois sous le poids des absences,
Et le cœur, même plein, succombe aux habitudes,
Quand les mots deviennent cendres, les gestes indifférence.

Je t’ai perdu sans cri, sans fracas, sans éclat,
Comme une étoile meurt sans troubler le silence.
C’est dans le rien du tout que l’on sent le plus bas
La chute d’un empire construit dans l’espérance.

Il reste ton parfum, un murmure en écho,
Des photos pâlies, des lettres sans réponses,
Des souvenirs tenaces, collés à ma peau,
Et des rêves fanés que mon cœur recompte.

Je ne hais rien de toi, même pas le départ,
Car t’aimer fut un art, une grâce, une ivresse.
Mais il me faut, je crois, poser quelque part
Le deuil de ta lumière, et bercer mes faiblesses.

Alors j’écris ces vers, comme on jette à la mer
Une bouteille pleine d’un chagrin trop profond,
En espérant qu’un jour, quelque rive légère
Cueillera mon amour et lui fera un nom